Prêter de l’argent à un ami, à un membre de sa famille ou à un voisin peut sembler anodin… jusqu’à ce que le remboursement ne vienne jamais. Ce genre de situation, très fréquente, place le créancier particulier dans une position inconfortable : comment récupérer son argent sans contrat formel ? Quels sont les recours légaux possibles ? Et surtout, que dit la loi en cas de dette entre particuliers ?
Dans cet article, Lorna Discute vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le recouvrement de créance entre particuliers : les preuves acceptées, les démarches amiables et judiciaires, les délais de prescription et les erreurs à éviter.
Une créance entre particuliers désigne toute somme d’argent qu’une personne physique (le créancier) peut réclamer à une autre personne physique (le débiteur).
Cela peut concerner :
Le Code civil encadre ce type de dette :
👉 En clair : vous pouvez réclamer le remboursement, mais vous devez prouver la créance.
Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire d’avoir un contrat écrit pour réclamer une somme d’argent entre particuliers.
Mais la loi impose des conditions pour que la demande soit recevable.
C’est le document idéal.
Conformément à l’article 1376 du Code civil, la reconnaissance de dette doit :
Exemple : « Je soussigné(e) [Nom, Prénom] reconnais devoir à [Nom du créancier] la somme de [montant] €, que je m’engage à rembourser avant le [date]. »
En l’absence de reconnaissance écrite, toute trace de la transaction peut servir :
⚠️ En dessous de 1 500 €, la preuve peut être libre (témoignages, messages, etc.).
Au-delà, la preuve écrite devient obligatoire sauf impossibilité de produire un écrit (article 1359 du Code civil).
Avant toute action judiciaire, il est conseillé de tenter un recouvrement amiable, c’est-à-dire de régler le litige sans passer par le tribunal.
Commencez par un appel téléphonique, un SMS ou un mail courtois.
Rappelez la somme due, la date du prêt, et proposez un échéancier.
🟢 Exemple : « Bonjour, je te rappelle le prêt de 800 € du 15 mars. Peux-tu me confirmer une date de remboursement ? »
Si le débiteur reste silencieux, envoyez une lettre de relance simple, datée et signée.
Mentionnez :
C’est la dernière étape avant la justice.
La mise en demeure de payer doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR).
Elle doit préciser :
« À défaut de paiement dans le délai indiqué, j’engagerai une procédure judiciaire de recouvrement. »
📎 Un modèle officiel est disponible sur Service-Public.fr.
Si la mise en demeure reste sans effet, il faut saisir la justice pour faire reconnaître votre créance.
La procédure la plus simple est celle de l’injonction de payer.
C’est une procédure gratuite (hors frais d’huissier) et sans audience.
Le juge se prononce sur la base du dossier.
Si votre demande est acceptée, le tribunal rend une ordonnance d’injonction de payer, que vous devez ensuite faire signifier par un huissier.
💡 Une fois la décision rendue, vous disposez d’un titre exécutoire : l’huissier peut procéder à des saisies (salaire, compte bancaire, biens).
Vous ne pouvez pas réclamer indéfiniment une dette : la loi fixe un délai de prescription.
Selon l’article 2224 du Code civil, l’action en recouvrement d’une somme d’argent entre particuliers se prescrit par 5 ans, à compter du jour où le créancier a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’agir.
Exemple : si vous avez prêté de l’argent le 1er juillet 2020, vous pouvez agir jusqu’au 1er juillet 2025.
Oui, mais avec prudence.
Un particulier peut mandater une société de recouvrement amiable, mais uniquement si elle :
⚠️ Certaines sociétés profitent de la détresse des particuliers pour facturer des honoraires excessifs : vérifiez toujours la légalité du prestataire avant de signer quoi que ce soit.
Une fois l’injonction de payer devenue exécutoire, l’huissier de justice est le seul habilité à contraindre le débiteur à payer.
Il peut :
Ses honoraires sont strictement réglementés (décret du 26 février 2016, consultable ici).
La loi française offre de vrais outils de protection pour les particuliers confrontés à une dette impayée.
Entre la mise en demeure, l’injonction de payer et le recours à un huissier, il est tout à fait possible de récupérer son argent sans avocat — à condition de bien constituer son dossier et agir dans les délais.
Chez Lorna Discute, nous vous aidons à comprendre vos droits et à choisir la bonne démarche selon votre situation
Prêter de l’argent à un ami, à un membre de sa famille ou à un voisin peut sembler anodin… jusqu’à ce que le remboursement ne vienne jamais. Ce genre de situation, très fréquente, place le créancier particulier dans une position inconfortable : comment récupérer son argent sans contrat formel ? Quels sont les recours légaux possibles ? Et surtout, que dit la loi en cas de dette entre particuliers ?
Dans cet article, Lorna Discute vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le recouvrement de créance entre particuliers : les preuves acceptées, les démarches amiables et judiciaires, les délais de prescription et les erreurs à éviter.
Une créance entre particuliers désigne toute somme d’argent qu’une personne physique (le créancier) peut réclamer à une autre personne physique (le débiteur).
Cela peut concerner :
Le Code civil encadre ce type de dette :
👉 En clair : vous pouvez réclamer le remboursement, mais vous devez prouver la créance.
Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire d’avoir un contrat écrit pour réclamer une somme d’argent entre particuliers.
Mais la loi impose des conditions pour que la demande soit recevable.
C’est le document idéal.
Conformément à l’article 1376 du Code civil, la reconnaissance de dette doit :
Exemple : « Je soussigné(e) [Nom, Prénom] reconnais devoir à [Nom du créancier] la somme de [montant] €, que je m’engage à rembourser avant le [date]. »
En l’absence de reconnaissance écrite, toute trace de la transaction peut servir :
⚠️ En dessous de 1 500 €, la preuve peut être libre (témoignages, messages, etc.).
Au-delà, la preuve écrite devient obligatoire sauf impossibilité de produire un écrit (article 1359 du Code civil).
Avant toute action judiciaire, il est conseillé de tenter un recouvrement amiable, c’est-à-dire de régler le litige sans passer par le tribunal.
Commencez par un appel téléphonique, un SMS ou un mail courtois.
Rappelez la somme due, la date du prêt, et proposez un échéancier.
🟢 Exemple : « Bonjour, je te rappelle le prêt de 800 € du 15 mars. Peux-tu me confirmer une date de remboursement ? »
Si le débiteur reste silencieux, envoyez une lettre de relance simple, datée et signée.
Mentionnez :
C’est la dernière étape avant la justice.
La mise en demeure de payer doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR).
Elle doit préciser :
« À défaut de paiement dans le délai indiqué, j’engagerai une procédure judiciaire de recouvrement. »
📎 Un modèle officiel est disponible sur Service-Public.fr.
Si la mise en demeure reste sans effet, il faut saisir la justice pour faire reconnaître votre créance.
La procédure la plus simple est celle de l’injonction de payer.
C’est une procédure gratuite (hors frais d’huissier) et sans audience.
Le juge se prononce sur la base du dossier.
Si votre demande est acceptée, le tribunal rend une ordonnance d’injonction de payer, que vous devez ensuite faire signifier par un huissier.
💡 Une fois la décision rendue, vous disposez d’un titre exécutoire : l’huissier peut procéder à des saisies (salaire, compte bancaire, biens).
Vous ne pouvez pas réclamer indéfiniment une dette : la loi fixe un délai de prescription.
Selon l’article 2224 du Code civil, l’action en recouvrement d’une somme d’argent entre particuliers se prescrit par 5 ans, à compter du jour où le créancier a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’agir.
Exemple : si vous avez prêté de l’argent le 1er juillet 2020, vous pouvez agir jusqu’au 1er juillet 2025.
Oui, mais avec prudence.
Un particulier peut mandater une société de recouvrement amiable, mais uniquement si elle :
⚠️ Certaines sociétés profitent de la détresse des particuliers pour facturer des honoraires excessifs : vérifiez toujours la légalité du prestataire avant de signer quoi que ce soit.
Une fois l’injonction de payer devenue exécutoire, l’huissier de justice est le seul habilité à contraindre le débiteur à payer.
Il peut :
Ses honoraires sont strictement réglementés (décret du 26 février 2016, consultable ici).
La loi française offre de vrais outils de protection pour les particuliers confrontés à une dette impayée.
Entre la mise en demeure, l’injonction de payer et le recours à un huissier, il est tout à fait possible de récupérer son argent sans avocat — à condition de bien constituer son dossier et agir dans les délais.
Chez Lorna Discute, nous vous aidons à comprendre vos droits et à choisir la bonne démarche selon votre situation